L'abbé Cotin
L’abbé Charles Cotin (1604-1681) avait fait paraître en 1663 (achevé d’imprimer : 16 décembre 1662 !) ses Oeuvres galantes en prose et en vers, mêlées de quelques pièces composées par des dames de qualité. Dans l'avis au lecteur, il y fait un éloge inconditionnel de la production féminine qu’il reproduit dans son recueil personnel. A ce titre, il présente un profil qui lui fait mériter le qualificatif de galant abbé.
Est-ce lui à qui Donneau de Visé fait allusion lorsqu’il utilise à plusieurs reprises cette expression dans les Nouvelles Nouvelles ? On notera en tout cas que l’abbé Cotin est un auteur très en vue au début des années 1660, en raison de la faveur que connaissent ses œuvres galantes et des polémiques suscitées par sa manière de se positionner dans le champ littéraire en s’appuyant ostensiblement sur la faveur du public féminin. Certains passages de la « Lettre du Parnasse » sur la compromission féminine des auteurs font sans doute allusion à lui. En outre, c’est peut-être par imitation de sa « Lettre sur la satire » que Donneau introduit, dans les Nouvelles Nouvelles une « conversation sur les pointes ».